28/08/2007

ANGELS OF LIGHT ''we are him'' (young god)


Pas si simple d'écouter de grands disques avec la vie quotidienne...3 kids au compteur et l'absence de recours au chèque emploi....En entendre de petits, oui ça c'est possible (au hasard, hier apreme, Micky green...)...Et là bang bang, le nouveau truc de Michael Gira, ce ''we are him'' d'Angels of light, sans doute un des meilleurs disques depuis bien longtemps...Autant dire qu'ici pas question d'électronique ou d'erzatz rock'n'roll slimé...Ok je savais l'ancien Swans (une de mes féticheries early nineties) recyclé élégant label manager & et (vaguement) cultguru neo folk (il a ''découvert'' entre autres, devandra banhardt dont le très très beau ''seahorse'' façon ''Golden brown meets les Doors'' est d'ores et déjà audible un peu partout) et j'avais déjà aimé les précédents, mais là on touche au sublime....Ok c'est pas de la musique de kids, le new yorkais doit bien faire ses cinquante berges, il est à peu près aussi sexy qu'un prof de français présent au meeting de Ségolène Royal, mais indéniablement il a le mojo....En gros, voila un disque hanté et apaisé, plus question d'illusions ou de bordels hysterico-noisys...Derrière le bonhomme (qu'on ira peut etre voir à l'Usine de Genève au mois d'octobre, comme quant on avait 20 ans et qu'on y voyait les Bad Brains, les Thugs ou Kid pharaon), ce fut tout Akron/Family , boosté par une ribambelle de poteaux musiciens tous plus classos les uns que les autres (genre Eszter Balint, l'héroine du Strangers than Paradise de Jim Jarmush, Bill Rieflin, l'actuel batteur de Rem, Siobhan Duffy, ex batteuse de God is my co-pilot ou Phil paleo des défunts cop shoot cop, parmi bien d'autres encore...) et le résultat plane litéralement au dessus du music business...

Que des grands titres, (''star chaser'' par exemple, digne des meilleurs Nick Cave, ou ''the man with the left behind'', belle pop song au lyrisme décalé façon Robin Proper-Sheppard), une voix magnifique, très brute et très simple, une production étonnante, Jim Dickinsonnienne, genre le bayou à New york passé à la moulinette numérique...Y en a qui aime Arcade Fire (j'en fut du funeral évidemment), y en a qui kiffe l'americana (j'en suis de temps à autre, pasque je suis vieux...) y en a qu'aime le coté culto/underground, y en a qui sont curieux, tout simplement donc allez y les yeux fermés sur ce grand album, et engueulez moi tant que vous voulez si vous y trouvez pas un peu d'humanité et d'émotion.....

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Lire le blog en entier, pretty good