Bon, ok en ce moment je vois en direct plein de zik de jeunes (pour des tas de raisons différentes, hein) et globalement ça me fait kiffer...Tiens trois exemples, récents je vous dis, Tokio hotel, dans une super grande salle, avec une petite fille que je connais super bien, j'avoue que j'ai un peu halluciné devant le bazar des teutons tout juste pubères...Sur que les teenage good girls présentes ce soir là (ça criait tellement hystérique que mon gros corps malade en vibrait de l'intérieur) en aurait bien pris un bon peu de la jeune graine d'allemand...Guerilla poubelle, ensuite, pour d'autres raisons, mais bien hein aussi, ça envoie ça race, ça prosélyte façon punk rock engagé à l'ancienne, et surtout les kids (bien stylés, d'ailleurs comme à tous les trucs de jeunes) se marrent fort, ça pogote et ça moshpite dans tous les sens, pis ça rentre tranquilos avec sa maman après avoir acheté un produit dérivé....Beaucoup (qui n'y sont jamais dans les trucs de jeunes) trouveront ça navrant, moi pas...Justice enfin, hier soir, là sur le coup le truc le plus chelou : Tout ou quasi tout est fake (déco à base de Marshall vidé, funk rock sans ame surcompressé, lightshow cheapos, foire aux telephones portables dès l'entame du gi(a)g) mais, ok ,c'est puissant et une jeunesse disons néo bcbg (slim & van's, low boot & collants opaques, à peu près aussi sexy que du Cyrillus (putain ,j'adore la mode...)) s'éclate les bras en l'air et le sourire aux lèvres, tout ça sans conséquence ni danger.....Le duo est d'ailleurs assez sympa, l'entourage mi ultraprotocard mi rigolard, c'est post daftpunk et pré vrai daube mais disons que jusqu'ici tout va bien...
Donc après tout ces trucs de kids, hop, retour aux nevroses obsessionelles, à la vie quotidienne moins glamour, au truc sain quoi...En l'occurence, un vrai chouette disque de vieux, un truc idéal pour faire la fète mais tout seul hein, pasqu'après coup, je me demande bien qui peut s'interesser (disons au point de l'acheter) à un bazar comme; ça : Soit un mix cd (amis rockeux, laissez béton directos) de deux mecs gentils, timides, assez moche, un peu nerd ou trainspotters dès lors qu'il s'agit de musique ''sérieuse'', sur un label à succès (dans le microcosme du tatapoum trendy), avec une pochette ultraquelconque dans une série pas si mal (l'heure est aux séries de mix cd façon Mish mash / At the controls / Fabric quelquefois fades mais quand meme souvent mortelles si on bloque sur un pd (pousseur de disques, ça va, je vous voit venir...)). Icelui donc ce Chateau Flight dans la série Body language et ça y va d'entrée...Pas d'intro minimalo envappée, pas de plans druggys ou cérébraux, juste de la zique de danse efficace, presque vulgaire, totalement anecdotique hors contexte, mais toujours bien amenée par les deux compadres...Il y est question de neo disco autiste (smith n hack), de deepness acide par l'homme du moment (Henrik Schwarz) et bien sur d'une ribambelle de titres d'eux memes (cf par exemple ce chanmé remix de Ponihoax). Evidemment ça s'écoute fort, sur un sound sytem efficace (laissez béton l'illégal downloading si vous avez tchi en matos...), ça restera dans vos esprits tordus deux jours, deux mois ou deux ans, mais comme on dit maintenant ça le fait et pas qu'un peu dès qu'on veut capter ce que peut etre la classe en matière d'électronique post house v1.0 (faut quand meme aimer danser ou trainer dans les boites en fumant des clopes sinon je garantis pas le résultat). Typiquement le genre de disque que le public des trois concerts évoqués se plairait à détester.....Et ça ça me plait.