11/03/2008

DE L'ART OU DU COCHON

Vendredi dernier, c'était chouette...Après une semaine de quasi vie de famille dans la norme, retour à la réalité avec au programme du lourd comme on dit à table : Commencons par un coup de clio grise (en ce moment je l'echange contre le kangoo rouge), avec à l'interieur le petit disque de Sascha Funke et le petit disque mais avec quelques grands titres de Nick Cave....Puis vers 22h30 arrivée aux Subsistances (définitivement un des plus jolis endroits de la ville) pour un truc de cérebraux, mais que j'adore aussi : les deux finlandais de PANSONIC genre hommage à Stockhausen (laissez tomber, un truc de musique concrete, le mec est mort récemment, c'est culte et ça a marqué l'histoire) ont bien vieillit, le gig est assez beau, intense, de mon point de vue beaucoup plus proche de la techno que je de je sais pas trop quelle bullshiterie experimentale : quelques merdiers façon boitiers electroniques assez oldschool sur un praticable drapé noir, un chauve et un viking mais ils ont pas l'air méchant hein, un écran blanc gris coupé par une ligne sombre qui ne cessera d'oscilller tout au long des modulations du duo...Bref, du classique electronica mais gentil je vous dis, pas dangereux ni dérangeant pour un sou (enfin j'en sais rien j'ai pas payé...je sais les gars, c'est pas bien, mais faites pas chier non plus, mon coté canal historique offre aussi quelques avantages...), devant un public recueilli de geeks divers (y a du diplomé précaire, de l'underground au qi powerfull mais jamais content ni très rigolard, y a très peu de jeunes coquines aux joues rouges et aux collants fluos, mais y a quelques journalistes (?), deux trois vieillards mais qui s'y connaissent en Stockhausen) donc je reste concentré disons une bonne petite heure puis pfuit, c'est fini dans un petit larsen limite très agréable...Ca applaudit gentiment et vers minuit, ça rentre tranquilos...Y a bien une artiste qui tente de gueuler sa race au non de l'experimentation permanente, mais bon tout le monde s'en tape....
Quelques tours de piste avec la clio grise (faudrait que je la tunne, mais j'ai pas la thune pour, dommage...) et hop toujours de la techno, mais sérieuse cette fois, sur un bateau rouge amarré aux berges du rhone (ces memes berges qui dimanche rameneront quelques voix de plus à Gégé...). Donc là c'est Echo sonore (les bordels de nuits sonores mais hors festival), avec OXIA & AGORIA, deux bons péquenots du coin, mais qui brassent quand meme un peu partout dans le monde : ils mettent un disque apres l'autre depuis dix heures du soir, et ils iront tranquilos jusqu'à 5h du mat : cherchez pas, mettre des disques ils savent faire, ça va bientot faire dix ans que ça dure, c'est du tatapoum, évidemment, mais contrairement à d'autres, ça fout quand meme méchamment le bordel : les kids ont le sourire, ça hurle, ça s'agite dans tous les sens, ça brasse, ça vit quoi, meme si quelques grincheux lettrés trouveraient ça vain, moi et mon grand age ça nous plait bien : je bois deux trois bieres en fumant deux trois clopes et en discutant gentiment avec deux trois tocards qui pesent ou qui pesent pas, je rigole avec deux trois copines plutot célibataires, j'écoute deux trois saloperies tatapoums un peu plus fort qu'à la maison, rien de très important, juste une nuit légère mais sacrémént vitaminée...Evidemment, encore une fois mon coté canal historique m'autorise une position privilégiée voire confortable pour la derniere demi heure : les deux compadres sont souriants, pietres danseurs ils tentent de vagues effets de scene mais tchi, laissez tomber, contentez vous de tourner deux trois boutons, de mettre un coup plus de grave et un autre plus d'aigu, et d'enchainer les tueries hypnotiques : C'est extremement techno, pas ou peu de concession (pas un seul truc de rock'n'roll, pas de hits pop ou de tentatives métissées...) et c'est surefficace : ça braille dans tous les sens, ça sent la sueur, c'est assez sexy, Seb Agoria joue le Domino d'Olivier Oxia pour finir...J'ai limite la larme à l'oeil (je sais c'est très bete, mais j'ai un rapport un peu extreme à la musique...), je suis content pour eux, pour le jeune public de ce soir, pour les crevards de la scene, je pense aux rabat joies qui pleurent toujours leurs meres, aux intellos chiantos.....Quand le calme est revenu, on discute tranquille, on ricane à quelques anecdotes, suppositions et autres dérapages, on se chambre aussi puis je laisse tout le monde, histore de me rappeller au bon souvenir de la vie quotidienne : Il est sept heure du matin, je rentre dans la maison rouge, où trois enfants attendent leur papa qui doit les emmener à l'école dans une petite heure...comme quoi, tout ce bazar....

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