Surprise ! Tel fut mon premier sentiment à la vue de ce film italien pas banal : D'abord, un film définitivement politique (il s'agit de l'histoire ''rêvée'' à charge de Giulio Andreotti, politicien professionnel (il fut membre de tous les gouvernements depuis 1948, vingt cinq fois ministre et sept fois président du conseil, président de la démocratie chrétienne), diaboliquement catho, et inculpé régulier dans une ribambelle de scandales politiques (le plus marquant étant son accointance révélée à la Mafia)), au scénario trouble et baroque (pas évident de tout capter ), surtout pas hyper réaliste, mais au contraire comme un fantasme de cinéaste appliqué au sordide politique : Soutenu par une bande son efficace et omniprésente (le son à son importance dans ce bazar...), par des acteurs incroyables et terriblement physiques, par une ironie mordante et efficace, par un rappel régulier de faits et par quelques scènes improbables (la batucada hystérique qui suit une énième élection, limite felliniène), ce film (bien au dessus de n'importe quelle chiasse française) entre légèreté esthétique et gravité historique s'inscrit d'ores et déjà comme un grand truc de cinéma étonnant et probablement bientôt culte.
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